La France sous la pression des pro-austérité européens

Paul Krugman, un économiste américain qui a obtenu le "prix nobel d'économie" en 2008 s'est exprimé pour expliquer la dégradation de la note de la France par l'agence de notation Standard & Poor's ( chargé de l'évaluation de la capacité d'un pays à rembourser la dette).

La France serait victime depuis plus d'un an de propagande négative dont l'objectif est de dénoncer ou de combattre une idéologie. Il s'agit de disséminer des messages négatifs par de multiples sources afin de créer un "buzz" médiatique. Des attaques aux airs de complot.

Cette propagande serait mené par les partisans de l'austérité qui soutiennent une idéologie différente. Certains de ces partisans n'hésitent pas à critiquer ouvertement la démocratie. En voici quelqu'uns ( il y en a d'autres cité dans divers articles sur le web) : Angela Merkel ( chancelière allemande), José Manuel Barroso ( président de la commission européenne), Olli Rehn ( vice-président de la commission européenne et commissaire aux affaires économiques et monétaires), David Cameron et George Osborn ( premier ministre du Royaume-Uni / Chancelier de l'échiquier), Neelie Kroes ( vice-présidente hollandaise de la commission européenne et commissaire à l'économie numérique) et Christine Lagarde (directrice du FMI).

Ces pro-austérité témoignent de l'echec démocratique de la construction européenne car ils ont acquis leur fonction sans contrôles démocratiques.

Mais qu'est ce que l'austérité?

C'est une doctrine consistant à imposer des souffrances dans l'espoir d'en tirer un bénéfice futur. Elle refait surface en période de crise.

Pour Robert Skidelsky ( membre de la chambre des lords britanniques, professeur émérite d'économie politique à l'université de Warwick) l'austérité est une mauvaise solution, dans un article il cite John Maynard Keynes (économiste britannique) qui dit qu'il ne faut pas bloquer les voies de la croissance car si toute la planète appliquait une politique d'austérité, il n'y aurait plus de croissance mondiale.

L'austérité est donc aux antipodes de ce qu'il faut faire car un état ne peut combler son déficit si ses rentrées d'argent diminuent. De plus, elle engendre la misère.

La France a commis le péché impardonnable d'être responsable sur le plan budgétaire sans pour autant augmenter le malheur des démunis et des malchanceux. C'est pour cela qu'elle a été châtié par l'abaissement de sa note sur slogan de " la France est en crise".

Puisqu'elle a choisi d'opter pour la croissance basée sur l'augmentation des impôts alors que les autres pays européens ont décidé de diminuer les dépenses.

Le mauvais élève a donc été puni par les zélotes du budget (attachement fanatique à l'austérité) qui ne se soucient guère du déficit. Ils préfèrent jouer sur la peur liée à la dette pour poursuivre des objectifs idéologiques contraire aux souhaits des populations.

On peut dire que l'Union européenne est sous les fourches de l'austérité.

Dans un camp, celui de ceux qui veulent dépenser moins, on trouve des pays tels que l'Allemagne ou le Royaume-Uni. Et dans l'autre, les pays comme la France ou l'Italie qui souhaitent une politique volontariste.

C'est ainsi que lors du rassemblement des chefs d'états européens, les 27 ont fait le choix de l'austérité pendant encore 7 longues années. Le budget européen a donc été revu à la baisse. Pour exemple, il a été décidé une diminution de 40% d'aide aux démunis et 10 milliards d'euros en moins pour les infrastructures tels que les inter-connections de réseaux en matière d'énergie, de transport et de télécommunications.

C'est pourquoi Paul Krugman dénonce cette propagande négative en examinant les chiffres de l'économie française et en les comparant avec les autres pays d'Europe :

- La croissance est lente mais supérieur à celle des Pays-Bas qui ont toujours leur AAA.

- Les salariés français sont plus productifs que les salariés allemands.

- Le déficit français est stoppé depuis 2010.

- La dette et le PIB vont se stabiliser au cours des 5 prochaines années.

- Le taux de natalité est supérieur à la plupart des pays européens. Pour exemple, il est meilleur que celui de l'Allemagne.

On comprend donc mal pourquoi la France a été juger négativement alors qu'elle mène une politique budgétaire exemplaire qui a été récemment validé par Bruxelles. Olli Rehn n'a pas caché son mépris face la politique française fondée sur l'augmentation des impôts et non la réduction des dépenses, Paul Krugman suppose que la dégradation de la note française est dû en partie à l'opinion défavorable de ces dirigeants pro-austérité.

C'est pourquoi les explications de l'agence ne sont pas très convaincante. Standard & Poor's n'a pas regardé les chiffres du budget et notifie son jugement par le manque de probabilité de réussite.

Alors qu'une étude récente du FMI démontre que pour limiter les déficits lors d'une récession, les augmentations d'impôts soins moins dommageables q'une réduction des dépenses.

La France n'a pas souhaité rentrer dans le rang et c'est pourquoi elle a été puni. En attendant les français ont à peine ressenti les hausses ( en tout cas les moins riches ), espérons que le gouvernement ne craque pas face aux pressions internationales.

Sources :

labreche.20minutes-blogs.fr/archive/2013/04/26/qui-sont-les-figures-de-l-austerite-en-europe.html

kkmg.wordpress.com/2009/12/06/lart-de-la-propagande/

www.lorientlejour.com/article/815441/lausterite-une-mauvaise-solution-html

www.liberte-algerie.com/international/l-union-europeenne-sous-les-fourches-caudines-de-l-austerite-194200

www.courrierinternational.com/une/2012/11/16/France-la-bombe-a-retardement-de-l-europe

www.courrierinternational.com/article/2013/11/12/la-france-cible-d-un-complot?page=all